Décrivez vous en cinq adjectifs positifs et négatifs Je suis douce, entreprenante, attentionnée, sociale, attachante. J'ai beaucoup de mal à faire confiance au monde extérieur. Mais j'ai tendance à être également assez manipulatrice lorsque je veux quelque chose, je suis têtue, bornée, quand je suis contrariée, j'ai tendance à parler russe, donc on ne me comprends pas et je suis complexe.

Quelle est la soirée parfaite à vos yeux ? La soirée parfaite ? Comme toutes les filles un minimum romantiques, je dirais que la soirée parfaite à mes yeux serait d'être avec l'homme qui ferait chavirer mon coeur. Cuisiner ensemble, manger ensemble, regarder un film. Ce qu'il y a de plus simple pour être heureuse me suffit largement, même si un peu de décadence m'attire.

Vous avez sûrement un talent caché, ou peut être un plaisir coupable que vous n'assumez tout simplement pas. Je n'ai pas de talent caché. Je chante comme une casserole, même si j'apprécie particulièrement le moment de la douche pour m'y mettre. Je cuisine bien, mais pas digne d'un restaurant trois étoiles. Je dessine mais ça passe ou ça casse en fonction des personnes. Par contre, il m'arrive, parfois, de me réveiller à trois heures du matin et d'aller manger des pots entiers de crème glacée. Un lot de consolation que je ne peux que m'offrir lorsque je sais que je suis seule. Et je me met à pleurer, sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être que c'est tout simplement l'orgasme culinaire que me procure la crème glacée qui me fait pleurer, je ne sais pas.

Natalya Sacha Romanov. Ce n'est pas un nom connu de tous. Non. Loin de là même. Par contre, en Russie, le nom de famille de la jeune femme est connu pour être un des noms les plus respectés. Descendante non directe du grand Nikolaï Aleksandrovitch Romanov, ou plus communément appelé Nicolas II, elle ne s'en vante pas non plus. Pour elle, ce n'est pas si important. De plus, avec les drames familiaux qu'elle a vécu, elle ne pense même plus à le mentionner. Il est clair que le temps où les couples et les familles restaient soudés a disparut.

Née à Moscou, elle voyagea beaucoup, dès son plus jeune âge grâce au travail de sa mère. Très proche d'elle, elle n'était cependant pas tellement proche de son père qui lui, tentait tant bien que mal d'accéder à la politique, même si à cause de sa maladresse naturelle, il n'y arrivait pas. Ce n'était qu'une enfant après tout, elle ne savait pas tellement comment lui plaire sans forcément parler ni comprendre la politique. Ce fut à l'âge de treize ans que Natalya apprit que ses parents allaient se séparer, pour des raisons bien que trop évidentes. Sa mère était allée voir ailleurs. Finalement, ils n'avaient rien de royal, ils n'étaient qu'une famille normale.

Elle se concentra alors dans ses études, ne voulant pas décevoir ses parents. Son père, avec qui elle vivait à présent, tentait de tisser des liens en lui expliquant comme il le pouvait les cours d'histoire qu'elle recevait, et également en tentant de la comprendre elle et ses nouveaux problèmes de fille. Sa mère était partit avec un autre homme, bien plus intéressant apparemment et Natalya avait, pour la première fois de sa vie, le coeur brisé. Plus jamais elle ne voulait souffrir. Plus jamais.

Mais c'est à l'âge de seize ans qu'elle rencontra un garçon, il était mystérieux et plutôt gentil bien qu'assez distant. Il lui avait fait découvrir l'amour qu'une personne pouvait apporter à une autre sans pour autant devoir être de sa famille. Son père l'avait prévenu. De nom, il savait déjà que ce garçon était une ordure. De deux ans plus vieux qu'elle, il l'emmena dans une fête, un soir, et ce qui devait se passer arriva. Aveuglée par l'amour qu'elle lui portait, et ce, depuis six mois, elle décida de sauter le pas et de lui laisser la guider pour sa première fois. Ce fut un moment désagréable et plutôt horrible. Il était brute et violent. Il n'avait attendu six mois que pour abuser d'elle. N'en parlant pas autour d'elle, Natalya cacha ses marques qu'il lui avait laissé sur le corps jusqu'à ce qu'elle ne disparaissent. Lui aussi, avait disparu, la laissant démuni de tout sentiment autre que de la haine et de la peur. Elle avait dit oui pour lui faire plaisir.

Prenant des cours d'art martiaux pour se défendre, elle tenta d'oublier, en vain. Quelques temps plus tard, elle commença à s'amuser, un peu trop même. Alcool, drogue, sexe. Tout y passait. Elle se vengeait sur elle même, d'avoir voulu vivre le grand amour trop vite. Tout se passait sans sentiments. Jusqu'au jour où son père lui annonça qu'il voulait qu'elle profite de ses avantages scolaires et qu'elle parte faire des études à l'étranger. Amsterdam avait été la première pensée de la jeune femme. Mais après avoir bien réfléchit, elle opta pour la France, sachant bien parler le français grâce à ses professeurs attentifs, elle avait beaucoup de facilités en langues.

La France. Quel beau pays. Elle avait 20 ans lorsqu'elle arriva à Paris, capitale de la France. Un peu perdue au départ, elle fut accueillit par une dame assez gentille, avec qui l'école avait été en contact pour la prendre en charge. Cette dame parlait beaucoup de son petit-fils et elle avait vu quelques photographies mais ne pensait pas le rencontrer un jour. Prenant ses aises et aidant pour faire les courses, les repas et le ménage, elle payait son loyer ainsi, comme convenu avec l'école, n'ayant pas de revenus supplémentaires, n'ayant pas de bourse d'étude.

L'art. C'était l'art qu'elle étudiait. Toute sorte d'art, la peinture, la musique, le cinéma, la danse. Il y avait le choix et chaque mois, elle changeait, en fonction du programme. Assidûe et poitilleuse, elle aimait lorsque tout était parfait. Elle recevait souvent des compliments de la part de ses professeurs.

Tout changea lorsqu'elle le rencontra lui. Quelques mois après son arrivée en France, un an même peut-être, elle sortait de la salle de bain, une serviette autour de son corps assez bien formé. Elle le vit. Il était là, tout gêné, la regardant. Le contemplant, elle ressentit quelque chose de semblable à de la peur. Mais ce n'était pas une peur néfaste, loin de là. C'était comme si elle avait besoin de le connaître malgré son attitude assez gênée et gênante. Depuis, elle cohabite avec lui, nommé Zachary, le fameux petit fils de celle qui l'héberge. Ils s'entendent plutôt bien et elle commence à le connaître, même si elle veut le connaître d'avantage, elle ne le brusque pas. Peut-être que maintenant, elle serait prête à s'engager dans une relation sérieuse et durable, même si la peur d'être brisée est toujours présente. Vivre sa vie et tenter de refaire confiance à nouveau, c'est ce qu'elle veut essayer de faire à présent. Mais cela ne sera pas de tout repos, notamment à cause de sa jalousie qui prend le dessus un peu trop en ce qui concerne Zachary. Elle veut le protéger et lui éviter d'être blessé, même si elle même n'arrive pas tellement à s'avouer les sentiments qu'elle ressens à son égard.

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